Exportations : La contribution à la croissance se tasse
La contribution des exportations de biens et services à la croissance économique a vu sa courbe d’évolution ralentir durant le quatrième trimestre de l’année 2018. Selon la dernière note de conjoncture du HCP, cette contribution à la croissance tombe à 1,7 point au lieu de 5,1 points un an auparavant. Sachant que les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 4,5% durant le quatrième trimestre 2018 au lieu de 14,3%. Cela veut dire que les exportations nettes de leur contenu en importations ne pèsent pas assez sur la croissance. Et là, toute la question sur la valeur ajoutée à l’économie nationale du commerce extérieur. Ainsi, les importations ont connu un accroissement de 2,1% au lieu de 10,5%, avec une contribution négative de (-1) point au lieu de (-4,9) points, une année passée. Pour bien mesurer l’impact des échanges extérieurs sur l’activité économique, il faut aussi voir la contribution de chacune des composantes de la demande intérieure.
Le HCP note que la demande intérieure a affiché un taux d’accroissement de 2% durant le quatrième trimestre de l’année 2018 au lieu de 3,8% durant la même période de l’année précédente, contribuant ainsi pour 2,2 points à la croissance économique nationale au lieu de 4,2 points une année auparavant. Les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 3,9% au lieu de 1,9%, contribuant pour 2,2 points à la croissance au lieu de 1,1 point. De même, la consommation finale des administrations publiques a connu une augmentation de 1,9% au lieu de 1,2% au quatrième trimestre de l’année précédente, avec une contribution à la croissance de 0,3 point au lieu de 0,2 point. De son côté, l’investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) a enregistré une baisse de 1% au quatrième trimestre 2018 au lieu d’une hausse de 8,3% une année auparavant, avec une contribution négative à la croissance de 0,3 point au lieu d’une contribution positive de 2,9 points, durant le même trimestre de l’année précédente, peut-on lire. Toutes ces composantes nettes de leur contenu en importations montrent à quel point le degré de dépendance à l’étranger de notre économie caractérisée par le poids de secteurs sans réelle valeur ajoutée, et ce malgré les opportunités d’une ouverture échangeable.
Par ailleurs, l’arrêté des comptes nationaux fait ressortir une croissance économique nationale, se situant à 2,9% au quatrième trimestre 2018 au lieu de 4,4% durant la même période de l’année 2017.
Le secteur primaire, a affiché un net ralentissement de son rythme de croissance, passant de 10,9% au quatrième trimestre de l’année 2017 à 2% durant la même période de l’année 2018. La valeur ajoutée des activités non agricoles a connu, ainsi, une hausse de 2,9% au lieu de 3,2%.
Aux prix courants, le PIB a connu une augmentation de 4,8% durant le quatrième trimestre 2018. De ce fait, la hausse du niveau général des prix a été de 1,9% au lieu de 2% une année auparavant, est-il souligné.
Les revenus nets reçus du reste du monde, ayant connue une diminution de 48,6% après une hausse de 48,1% durant le quatrième trimestre 2017, le revenu national brut disponible a vu sa progression baisser à 1,5% au quatrième trimestre 2018 au lieu de 8,2% l’année précédente.
Dans ces conditions, avec un accroissement de 4,2% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 3,4% enregistré une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 29% du PIB au lieu de 32%.
Compte tenu de l’investissement brut qui a représenté 35,1% du PIB au lieu de 35,3% durant le même trimestre de l’année précédente, le besoin de financement de l’économie nationale a connu une hausse passant à 6,1% du PIB après avoir été de 3,3% au quatrième trimestre 2017.