Fruits rouges : Les exportations multipliées par 2
Les exportations des fruits rouges ont connu une augmentation remarquable et sont passées de 66.332 tonnes en 2010-2011 à 115.442 tonnes en 2017-2018, et ce au niveau des trois principales zones de production que sont, le Gharb , le Loukkos et le Souss Massa, le volume exporté des fruits rouges représentant en moyenne 60 à 70% de la production totale des fraises, 90 à 95% des framboises et plus de 95 % des myrtilles. Ces données ont été présentées à l’occasion de la troisième édition du Festival national des Fruits rouges ouverte, mercredi à Kénitra, sous le thème « Filière des Fruits Rouges, levier de promotion de l’emploi et du développement rural », en présence du ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch.
Organisée par l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole du Gharb, la Fédération interprofessionnelle marocaine des Fruits rouges « InterproBerries-Maroc » et la province de Kénitra, en partenariat avec la Chambre d’agriculture de la région Rabat-Salé-Kénitra, cette manifestation économique vise la création d’un espace de rencontre entre intéressés, professionnels et consommateurs, et constitue l’occasion de promouvoir la filière avec la possibilité de conclure des marchés et de développer la communication et les partenariats avec les différents producteurs, exportateurs et importateurs, marocains et étrangers.
Ce festival, qui a été marqué par la présence du président de la Commune urbaine de Kénitra, Aziz Rabbah, du gouverneur de Kénitra Fouad M’Hamdi, du président du Groupe Crédit Agricole du Maroc ,Tarik Sijilmassi, ainsi que d’une importante délégation de responsables du ministère, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs du Plan Maroc Vert en matière de développement des filières agricoles à haute valeur ajoutée, en l’occurrence la filière des fruits rouges.
Concernant la destination des exportations, les marchés d’exportation demeurent très diversifiés, avec 41 pays destinataires dans les cinq continents. La destination principale reste l’Union Européenne avec, au titre de la campagne 2017-2018, des exportations à hauteur de 90% aux marchés européens, 5% pour l’Asie, 1,5% pour les pays du Golf et 4,5% pour les pays de l’accord de libre-échange nord-américain (ALENA), d’Afrique, d’Amérique du sud, des pays de l’Europe centrale et orientale (PECO) et l’Océanie.
Dans une déclaration à la MAP, M. Akhannouch a indiqué que le Plan Vert Maroc a consacré d’importants investissements aux filières agricoles à forte valeur ajoutée, soulignant que la production et l’exportation ont enregistré une hausse de plus de 85%.
Il a aussi affirmé que le volume des exportations a augmenté, au titre de l’année en cours, de 48% comparé à l’année dernière, notant que ces exportations que caractérisent le secteur agricole, s’accompagneront d’une industrie manufacturière et connaissent la création de stations de conditionnement essentiellement au niveau de la région. Le ministre a ajouté que ces investissements se reflètent positivement sur le volume des exportations, prévoyant que les échanges dans le secteur atteignent 5 milliards de dirhams (soit 500 millions d’euros), contre 200 millions euros l’année dernière.
Le responsable a, par ailleurs, estimé qu’en pariant sur ce produit, le Maroc a fait le « bon choix », au regard de sa disponibilité dans le marché intérieur et de ses implications socio-économiques, notamment la création d’emplois.
De son côté, le directeur régional de l’Agriculture pour la région Rabat-Salé-Kénitra, M. Aziz Bellouti, a fait savoir que la tenue de ce festival qui a accumulé le succès lors de ses deux dernières éditions, vient en reconnaissance du potentiel agricole dont regorge la région, particulièrement, en ce qui relève de la qualité de la terre et de l’abondance de l’eau.
En marge de ce festival, M. Akhannouch, accompagné du gouverneur de Larache, M. Bouassam El Alamine, et de l’ambassadeur d’Australie au Maroc, Berenice Owen-Jones, a procédé à la visite de la plus grande station de conditionnement des myrtilles en Afrique. Située à Larache et opérationnelle depuis deux semaines, cette station est dotée d’une unité de conditionnement de la myrtille d’une capacité de 100 tonnes par jour et d’une unité frigorifique de 8.100 m3 pour le conditionnement de la production.
Détenue à 90% par le groupe australien Costa et à 10% par le groupe anglais World Berry, cette station garantit 86 emplois permanents et créée plus de 204.000 journées de travail pour les postes saisonniers.
Durant 2019, le traitement de 4.500 tonnes de myrtilles est prévu.
-MAP