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Académie du Royaume du Maroc: Arabæsque haut en couleur

Communiqué de presse

 L’Académie du Royaume du Maroc a eu le plaisir d’accueillir, le mercredi 27 mars 2019 à 20h00, dans le cadre de la continuité de la série “Arabæsque”, la diva libanaise Fadia Tomb El Hage, une des rares voix formées dans les deux cultures et techniques vocales orientale et occidentale, accompagnée par les virtuoses Jihad Al-Chemaly au oud et Pierre Rigopoulos à la percussion, un ensemble réuni par le pianiste Marouan Benabdallah.

Initié en 2014 par le talentueux pianiste concertiste marocain Marouan Benabdallah, Arabæsque est un projet musical qui aspire à identifier les compositeurs arabes de musique classique et de présenter leurs œuvres sur la scène internationale. Ses recherches dans différentes bibliothèques et collections privées ont permis de retrouver les œuvres de 97 compositeurs du monde arabe, (Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Soudan, Palestine, Liban, Syrie, Jordanie, Koweït, Iraq, Emirat Arabes Unis).

L’Académie du Royaume du Maroc s’est engagée à soutenir cette audacieuse initiative et d’en faire son programme musical phare en vue de faire connaître au public national et international ce répertoire original et unique, mettant ainsi en valeur ces talents du monde arabe. Cette deuxième édition a mis à l’honneur Zad Moultaka, compositeur libanais né à Beyrouth en 1967. Ce dernier, à peine sorti du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, était destiné à une brillante carrière pianistique. Et pourtant, il décida de tout arrêter afin de se consacrer entièrement à la composition, hanté par les contradictions et l’impossible synthèse entre l’écriture savante occidentale et la tradition orale arabe. Il y parvient cependant après une longue période de recherches et d’expérimentations, pour notre plus grand bonheur…

Il compose « Zarani » en 2002, une relecture de quelques Mouwashate, traditionnellement interprétées par une voix accompagnée d’un ensemble instrumental, et auxquels s’ajoute le piano venu les contrarier ou les renforcer. Ce chef-d’œuvre représente l’esprit même d’Arabæsque, une synthèse subtile, où traditions musicales orientales et occidentales, quarts de tons de la voix ainsi que du oud et sonorités tempérées du clavier, écriture polyphonique occidentale et linéarité mélodique se mêlent pour créer, à la lisière du sensuel et du spirituel, un langage nouveau, à la croisée des cultures. Le projet “Arabæsque” ambitionne de faciliter une meilleure compréhension et de renforcer le dialogue entre les cultures et les peuples en mettant en lumière une facette artistique originale du monde arabe, encore méconnue sur un plan régional ou international et faire redécouvrir les compositeurs arabes de la musique classique. Si ces compositeurs écrivent dans la tradition occidentale, selon ses formes et ses structures, leurs œuvres contiennent cependant toujours une « touche » orientale, qu’elle soit rythmique ou mélodique, créant ainsi une synthèse originale qui rend ce répertoire absolument unique.

Ces auteurs aux parcours différents ont été, pour une grande partie, formés dans des conservatoires aux Etats- Unis, au Royaume-Uni, en France, en Autriche, en Allemagne, en Ukraine ou encore en Russie. Ils vivent aujourd’hui entre l’Europe, l’Amérique et leur pays d’origine.

Marouan Benabdallah est incontestablement le principal représentant de son pays natal, le Maroc sur la scène de concert internationale. Avec un héritage musical profondément enraciné dans la tradition hongroise, M. Benabdallah a reçu sa formation au Conservatoire Béla Bartók et à l’Académie Franz Liszt de Budapest, et en 2008, s’est vu décerner la Médaille du Parlement hongrois « en reconnaissance de son talent exceptionnel et de ses accomplissements dans le domaine musical » – un honneur qu’il partage avec des artistes tels que Placido Domingo, José Cura et bien d’autres. Lauréat de nombreux concours internationaux (Naples, Hilton Head, Rubinstein), sa carrière internationale débute en 2003 après son succès triomphal au concours de la Radio Hongroise et du Grand Prix d’Andorre.

Marouan Benabdallah est salué par la critique pour son « instinct lyrique » (New York Times) sa « virtuosité naturelle époustouflante » (Nice-Matin), son « style élégant et raffinée » (Cleveland Plain Dealer) ainsi que son « énergie rythmique et un sens irrésistible de la dynamique ” (Washington Post).

Mais ces appréciations ne se limitent pas à la presse, Marouan est décrit par le légendaire Ferenc Rados comme un « remarquable musicien », tandis que le célèbre pianiste Daniel Barenboim reconnaît sa « spontanéité » et son « jeux naturel ».

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