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HCP: La contraception atteint un record de 70,8 %

70,8% des femmes marocaines ne souhaitant pas être enceintes recourent à la contraception. Selon la dernière note du HCP sur la fécondité au Maroc, la contraception était de 19,4% au début des années 80, et n’a pas cessé d’augmenter jusqu’à atteindre 70,8 % en 2018. Un niveau record, qui n’est prêt à s’estomper. Cette diffusion massive de la contraception s’est déroulée dans un contexte de profonde modification socio-culturelle caractérisé par une liberté sexuelle sans précédent. Les experts de Lahlimi expliquent que la contraception a joué un rôle considérable dans la baisse tendancielle de la fécondité au Maroc. Laquelle est passée de 7,20 enfants par femme en 1962 à 3,28 en 1994, à 2,47 en 2004 et à 2,19 en 2010 et a connu une faible hausse, passant à 2,20 enfants par femme en 2014, soit pratiquement une stagnation. En milieu rural, la fécondité a baissé de 6,91 en 1962 à 4,25 en 1994, ensuite à 3,06 en 2004, puis à 2,70 en 2010 et à 2,55 en 2014. Tandis qu’en milieu urbain, elle a baissé respectivement de 7,77 à 2,56, puis 2,05 et 1,80 avant une légère reprise, à 2,01 enfants par femme, enregistrée en 2014. La contraction de la fécondité est à attribuer également  au recul de l’âge au premier mariage, qui est passé en moyenne d’environ 17,3 ans chez les femmes en 1960 à 25,7 ans en 2014.

Une tendance problématique de la fécondité au Maroc

Des études récentes ont indiqué qu’une stagnation de la fécondité est en train de s’installer, et parfois-même une reprise de la fécondité a été enregistrée, dans certaines régions du monde, notamment, dans les pays arabes.

En 2015, quelques pays ont connu une augmentation inhabituelle de la fécondité au cours de la période 2005-2015. Elle est, relativement, faible en Tunisie et au Maroc mais a été persistante en Algérie où la fécondité est passée de 2,4 à 2,9 enfants par femme entre 2000-2005 et 2010-2015. La baisse de la fécondité a également stagné en Iraq et en Jordanie. En Égypte, l’indice synthétique de la fécondité est passé de 3,0 à 3,5 entre 2008 et 2014. Ces augmentations ont été précédées d’une décélération du taux de baisse de la fécondité.

Au Maroc, les premiers résultats de l’Enquête Nationale sur la Population et la Santé Familiale (ENPSF 2018) semblent indiquer que la fécondité est en train d’enregistrer une baisse comparativement à celle de 2011.

L’évolution de la fécondité marocaine à travers les enquêtes démographiques et de la santé montre qu’après avoir continuellement régressé au fil des années, la fécondité en 2011, a enregistré une faible hausse par rapport au RGPH 2004, passant de 2,5 à 2,59 enfants par femme, avant de descendre à nouveau à 2,38 enfants par femme en 2018. Même avec cette baisse, ce dernier taux reste supérieur à celui du RGPH 2014 (2,21 enfants).

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