On en doutait, mais il a fallu avoir des pièces à conviction sonnantes et trébuchantes. Et voici que la sentence tombe au sujet de l’examen de la demande d’avis du gouvernement concernant le projet de plafonnement des marges bénéficiaires des carburants liquides. Réuni hier en session ordinaire, le Conseil de la Concurrence juge que « le plafonnement des marges n’est pas judicieux et reste une mesure discriminatoire». On l’a bien compris, puisqu’elle ne va pas dans l’intérêt des pétroliers. Libéralisation du marché oblige! Oui…mais, où est-elle cette libre concurrence? Comment expliquer cette entente sur les prix émanant d’une structure oligopolistique? À son corps défendant, le Conseil de Driss Guerraoui se contente de nous rappeler que «le marché souffre plutôt de dysfonctionnements de nature structurelle auxquels les réponses conjoncturelles ne peuvent avoir que des effets limités». D’aucuns ne diront le contraire. Or, le régulateur a-t-il le courage et le pouvoir d’attaquer le mal à sa racine? Seul le temps est à même de nous répondre à cette question. À suivre
