La Banque africaine de développement (BAD) vient de publier l’édition 2019 de son rapport « Perspectives économiques en Afrique». Nous nous focalisons sur les défis et les perspectives économiques de croissance au Maroc, dont voici les grandes lignes :
Défis
« La croissance n’a pas été suffisamment inclusive, et recule l’atteinte du stade de pays émergent. Dans l’agriculture, principale source de revenus en zone rurale, les gains de productivité sont encore faibles malgré le Plan Maroc Vert destiné à promouvoir l’agriculture et à alimenter l’industrie. La gravité des contraintes hydriques affecte la production, et accroît la volatilité des revenus agricoles, laquelle conduit à l’exode rural ».
« L’amélioration de l’environnement des affaires doit être poursuivie pour créer des opportunités réelles de promotion du secteur privé, même si les autorités parviennent à créer des enclaves d’excellence à travers le pays avec des zones économiques spéciales. L’ouverture vers l’Afrique subsaharienne offre aussi de nouvelles opportunités aux entreprises marocaines. Une dépense publique plus efficace et efficiente peut créer l’espace budgétaire nécessaire au financement des politiques sociales et d’aménagement du territoire, et de rendre la croissance plus inclusive».
Étant parmi les plus grandes économies de l’Afrique
Devenir les chefs de file d’un mouvement vers une union douanière en acceptant une plus grande délégation du processus de décision à une autorité multinationale et en résistant en résistant aux pressions internes pour protéger les producteurs nationaux et limiter la concurrence.
Étant parmi les économies côtières
- Agrandir les installations portuaires, y compris les installations de stockage et d’administration des douanes, accroître l’efficacité des services maritimes et du chargement et déchargement des conteneurs. Le coût des installations portuaires africaines est de 40% supérieur à la norme mondiale. À cela s’ajoutent de longs délais d’immobilisation des conteneurs, des retards dans les autorisations de mouvements des navires, des lenteurs dans le traitement des papiers administratifs, et un faible nombre de conteneurs par grue et par heure (sauf en Afrique du Sud). En définitive, plus de 70 % des retards dans la livraison du fret proviennent de retards au niveau des ports.
- Augmenter la vitesse et la fiabilité des réseaux ferroviaires et routiers en réduisant la congestion et les retards aux points de contrôle, et l’envoi à l’entretien des camions et du matériel roulant.
- Exercer des pressions pour l’amélioration des conventions et instruments au-delà des négociations multilatérales, au point mort qui facilitent le commerce de transit.