Malgré toutes les critiques du monde, l’informel n’est pas annoncé comme la principale entrave à l’augmentation de la production industrielle. Il s’agit là de l’une des conclusions de la dernière enquête trimestrielle de conjoncture réalisée par Bank Al-Maghrib. Seulement 11% des industriels sondés taxent l’informel comme une contrainte à accélérer la machine de production. En revanche, 32% des patrons avouent que l’insuffisance de la demande reste le principal frein à la hausse des capacités de production, suivi de l’accentuation de la concurrence citée par 31% des enquêtés. Les difficultés de financement ne sont relevées que par 7% des industriels tout en sachant que l’autofinancement demeure la règle générale. Preuve, les dépenses d’investissement en hausse « auraient été financées à hauteur de 77% par des fonds propres et de 22% par crédit. Par branche, ces proportions sont respectivement de 94% et de 3% dans la mécanique et métallurgie , de 80% et de 20% dans la chimie et parachimie, et de 67% et de 32% dans le textile -cuir et dans l’ agro-alimentaire », note-t-on.
Parmi les conclusions tirées de cette enquête on peut citer également une situation de la trésorerie jugée « difficile » par 68% des industriels et « normale » par 27%. Celle-ci est affectée principalement par des difficultés de recouvrement. Les délais fournisseurs se sont, quant à eux, allongés selon les patrons d’entreprises et les charges non financières ont stagné comparativement au trimestre précédent, est-il souligné.