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Financement : BIO soutient 14 PME Marocaines

La Société belge d’investissement pour les pays en développement (BIO) détenue à 100% par l’Etat belge soutient les TPME dans 52 pays de par le monde y compris le Maroc. Entretien avec Denis Pomikala, Directeur des risques et du portefeuille – BIO.

 

Quels sont les critères de sélection pour l’accompagnement et le financement des TPME, ainsi que les types de vos interventions ?

Il faut souligner d’abord que la mission principale de BIO est de soutenir le secteur privé dans les pays émergents et en développement en vue d’un accès plus aisé à la croissance via un développement durable dans le cadre des objectifs de développement durable. Les critères de sélection, sur lesquels nous nous basons, sont : L’éligibilité du secteur par rapport à la politique d’investissement de BIO ; La taille du projet (critères de la définition de la PME européenne à respecter) et le besoin de financement ; La qualité de la société, de ses performances, de son management; La durabilité du projet ; Le risque tant financier qu’environnemental, social et de gouvernance en plus d’un KYC (know your customer) clean ; L’impact développement de l’investissement qui doit être positif et mesurable et enfin l’additionnalité de BIO.

Pour ce qui est des types de nos interventions, nous pouvons citer les prêts structurés à long terme en Euro ou en Dollar mais également en monnaie locale, les prises de participation minoritaires en capital avec présence au conseil d’administration, l’intervention en Mezzanine (prêts subordonnés, convertibles, actions préférentielles …). Nos financements peuvent atteindre jusqu’à 20 millions d’euros pour une durée allant de 3 à 15 ans. Nous proposons aussi l’octroi de subsides pour le financement d’études de faisabilité, de développement de capacité et de support aux PME.

Pouvez-vous nous détailler votre intervention au Maroc, chiffres à l’appui ?

Jusqu’à mi-novembre 2018, BIO intervient au Maroc pour un total de 8,1 millions d’euros de prises de participations minoritaires indirectes (à travers 5 fonds de Private Equity) dans 14 PME marocaines.  Ces 5 fonds ont investi 126 millions d’euro, dont BIO ne détient qu’une participation minoritaire de 5% à 8%.  Voici la liste des 14 Investissements:

 

Nom de l’investissement Secteur Montant(millions Euros)
Promamec Health/Pharmaceuticals 9 Casablanca
CFG Bank Financial sector 14,4 Casablanca
Sicopa Food/beverage 10,6 Fez
AJP Food/beverage 4,1 Mekness
La voie express Logistic/transport 11,3 Casablanca
Outsourcia IT 5,7 Casablanca
Polymedic Health/Pharmaceuticals 10,5 Casablanca
Parc eolien Khaladi Energy 10,4 Tanger
Tekcim Construction 18,5 Casablanca
Dislog Logistic/transport 5,6 Casablanca
Mutandis Food/beverage 9 Casablanca
Best health Health/Pharmaceuticals 9,2 rabbat
WB Africa Financial sector 4,8 Casablanca
Separator Construction 3,6 Casablanca
Total   126,54

 

 Les leçons à retenir de vos investissements en Afrique ?

Les causes de défaut sont en grande partie similaires à n’importe quel autre environnement de par le monde (Pays de l’OCDE compris). Néanmoins, les pays d’Afrique sub-Saharienne (en majorité classifiés dans la strate des pays les moins développés) sont exposés à un risque accru lié à des déséquilibres macro-économiques importants mais également à des chocs internes et externes : une plus faible capacité de résilience due à un manque de diversification de leur économie. Cette sensibilité peut se résumer en trois grandes catégories de risques particulièrement présents dans cette partie du monde: l’inconvertibilité des devises/risque de transfert ; les risques de violence politique et l’expropriation. La non performance d’un investissement est généralement causée par divers facteurs, rarement un seul. Le point commun est souvent la faiblesse du management. A ces problèmes de management s’ajoute un problème récurrent, à savoir le manque de gouvernance bien qu’il ne soit pas le problème principal rencontré.

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