Les prix des viandes rouges ont enregistré dernièrement une hausse de près de 6% pour frôler les 80 DH/ kg. Comment s’explique une telle hausse survenue dans un contexte qui n’a rien d’exceptionnel ? Le raisonnement logique veut que la loi de l’offre et la demande prime, autrement dit, les bouchers ont commencé à avoir du mal à s’approvisionner. « Au moment de la campagne de boycott, nombre de producteurs ont vendu une partie de leur élevage », nous explique Seddik Zniber, président de l’Association nationale des éleveurs de bovins (Aneb).
Ajoutant que cette tendance à la hausse trouve son origine généralement dans les caractéristiques du secteur miné par l’informel et l’anarchie. « Un secteur faiblement structuré et qui ne bénéfice pratiquement pas de subventions contrairement à d’autres pays concurrents comme la Turquie par exemple », se désole-t-il.
L’on constate tout bonnement que cette flambée injustifiée des prix des viandes n’a rien avoir avec les prix des aliments. Selon un nouveau rapport des Nations Unies, la baisse des prix mondiaux des denrées agricoles de base devrait permettre d’alléger la facture alimentaire.
A noter enfin que pour la consommation des viandes rouges au Maroc, actuellement elle est de l’ordre de 15 kg/habitant/an. En termes de chiffre d’affaires, le secteur est de l’ordre de 27 milliards de dirhams.
