ENFANCE : 5980 affaires de violence en 2017 !
Les différents tribunaux du Maroc ont traité 5.980 affaires de violence à l’encontre des enfants en 2017, autrement dit 16 cas par jour. L’UNICEF qui évoque le chiffre appelle à ce que les droits des enfants soient respectés, qu’ils soient victimes, témoins ou accusés, note un communiqué. Le cas médiatisé depuis plusieurs jours de l’enfant Khadija n’est pas isolé. Les enfants qui pourraient être associés à ce cas, quels que soient leurs statuts, sont d’abord victimes de l’absence d’un système intégré de protection de l’enfance au Maroc, souligne l’organisation internationale. L’UNICEF appelle les différents intervenants y compris les médias à placer l’intérêt supérieur de l’enfant avant toute autre considération et à se conformer aux standards de la prise en charge des victimes de violence. L’UNICEF a appuyé le gouvernement du Maroc pour l’élaboration de la Politique publique intégrée de protection de l’enfance dont le deuxième objectif stratégique est de mettre en place des dispositifs territoriaux intégrés de protection de l’enfance. Le cas de la jeune Khadija alerte tous les intervenants de l’urgence d’opérationnaliser rapidement ces dispositifs territoriaux. Ces derniers doivent être centrés sur l’enfant et la famille, favoriser les mesures préventives, être fondés sur la gestion de cas individuels, autour desquels s’organisent une prise en charge et une offre de services de qualité adaptée à chaque situation, et coordonnée entre les différents intervenants. Le programme de mise en œuvre de la politique de protection de l’enfance prévoit la mise en place, au niveau de la Province/Préfecture, d’une structure de recueil, d’analyse, d’évaluation, d’orientation et de suivi des situations individuelles des enfants.