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Boussaid : Les vraies-fausses raisons du limogeage !

ÉDITO

Ça y est, c’est fini pour Mohamed Boussaid, l’ex-ministre de l’Économie et des Finances ! Les critiques fusent, les mauvaises langues se délient, et les raisons de son limogeage laissent les choses dans un flou artistique. Ambiguïté voulue ou non, les chefs d’accusation relayées par certains médias de la place ne tiennent pas la route. A commencer par le « supposé » intérêt commun entre Boussaid et Moulay Hafid Elalamy(MHE), ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique dans la question d’exonération des droits d’enregistrement sur les cessions de parts d’actions ou de parts sociales au titre de la loi de Finances 2018. Sur la foi des accusateurs, MHE, patron de Saham, aurait bénéficié d’une carotte fiscale de 420 millions de dirhams (soit 4% du volume global de la transaction Saham-Sanlam). Ce qu’il faut savoir, c’est que la loi de Finances est un acte législatif qui engage la responsabilité de tout le gouvernement. Sans oublier le fait que cette loi de finances est votée par le parlement dans un délai maximal de 70 jours. Qui cherche donc la peau de MHE? Le bilan de l’homme à la tête du ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique laisse dégager un travail professionnel. Pour charger bien Boussaid, on lui inflige les retards pris dans le programme Al Hoceima Manarate Al Moutawassit. Si c’est le cas, il aurait dû être remercié le mardi 24 octobre 2017 en même temps que  Mohamed Hassad, ancien ministre de l’Intérieur, ainsi que d’autres hauts commis de l’État. Pour ce qui est du suivi du dossier de libéralisation des hydrocarbures, la responsabilité de Lahcen Daoudi, ministre délégué chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, est engagée aussi. Il y a loin entre rendre des comptes et débiter ou créditer des comptes….

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