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Discours du Trône : Le Souverain défend la PME

« Une attention particulière doit être portée aux petites et moyennes entreprises qui représentent 95% du tissu économique national », souligne le Souverain dans son discours à la Nation à l’occasion du 19è anniversaire de son intronisation, ce dimanche soir depuis Al Hoceima. Et d’affirmer que « l’entreprise productive a aujourd’hui besoin de davantage de confiance de la part de l’État et de la société. C’est la voie à travers laquelle l’investissement pourra retrouver le niveau souhaité, et l’attentisme délétère cèdera la place à une dynamique marquée par la prépondérance d’un esprit d’initiative responsable et d’innovation. En effet, le regain du dynamisme économique est tributaire du niveau d’engagement des entreprises, du renouvellement de la culture des affaires et d’une exploitation optimale des nombreux atouts offerts par le Maroc. Il convient également de prendre en considération les enjeux de la compétition internationale et, même parfois, de ceux des guerres économiques et commerciales ».

Le discours royal insiste: « A ce propos, Je souligne avoir toujours été persuadé que la forme suprême de protection sociale est celle qui passe par la création d’emplois productifs et garants de dignité. En fait, on ne peut espérer des créations d’emplois ni l’instauration d’un système de protection sociale moderne et décent, sans un bond qualitatif dans les domaines de l’investissement et de l’appui au secteur productif national.

Par conséquent, et plus spécifiquement, il convient de mener à bien trois chantiers majeurs :

• Le premier chantier consiste à faire adopter la Charte de déconcentration administrative, avant la fin du mois d’octobre prochain. Cet instrument donnera les moyens aux responsables locaux de prendre leurs décisions et d’exécuter les programmes de développement économique et social, en accord et en cohérence avec les visées de la Régionalisation avancée.

• Le deuxième chantier implique d’agir avec célérité pour faire entériner la nouvelle Charte de l’Investissement et activer la réforme des Centres Régionaux d’Investissement en leur accordant les prérogatives nécessaires pour remplir leur mission correctement. Citons particulièrement le mécanisme de décision à la majorité des membres présents, en remplacement de la règle d’unanimité actuellement en vigueur ; le regroupement des commissions concernées par l’investissement en une Commission régionale unifiée ; ce qui permettra de mettre un terme aux blocages et aux prétextes invoqués par certains départements ministériels.

• Le troisième chantier concerne l’adoption de textes juridiques :

En fixant, d’une part, à un mois le délai maximal accordé à certaines administrations pour répondre aux demandes qui leur sont adressées dans le domaine de l’investissement, tout en établissant que l’absence de réponse dans ce délai, tient lieu d’approbation ;

Et empêchant, d’autre part, toute administration publique de demander, de la part d’un investisseur potentiel, des documents ou des informations qui sont déjà en possession d’une autre administration publique. C’est, en effet, aux services publics qu’il revient d’organiser un échange coordonné des informations, grâce au recours à l’informatique et aux nouvelles technologies.

Notre souhait est que ces mesures décisives agissent comme un vigoureux catalyseur pour stimuler l’investissement, comme jamais auparavant, pour aider à la création d’emplois, améliorer la qualité des prestations offertes aux citoyens, endiguer les manœuvres dilatoires qui, tous les Marocains le savent bien, font le lit de la corruption.

Par ailleurs, ces mesures seront un levier de réforme de l’Administration : elles permettront en effet de rendre pleinement opérationnel le principe de reddition des comptes, d’identifier les dysfonctionnements qui empêchent le bon aboutissement de cette Réforme.

Il convient donc de rendre effectives ces mesures dans le domaine de l’investissement, dans la perspective de les généraliser à tous les niveaux de la relation entre l’Administration et les citoyens.

Toutefois, la bonne application des textes, aussi parfaits soient-ils, restera tributaire du sérieux et du sens de l’engagement que va y mettre chaque responsable administratif.

Nous insistons en outre sur la nécessité d’une mise à jour des programmes d’accompagnement destinés aux entreprises, en particulier ceux visant la facilitation de leur accès au financement, l’accroissement de leur productivité, et la formation et la mise à niveau de leurs ressources humaines.

Le but recherché est bien de rehausser la compétitivité de l’entreprise marocaine, de renforcer ses capacités exportatrices, et d’accroître son potentiel de création d’emplois ».

 

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