Depuis son installation à la tête de la Fédération Royale marocaine de Football, Faouzi Lekjaa annonce qu’il a fait une croix sur sa rémunération de prédisent. Bénévole pour ce poste au même titre que le bureau fédéral, annonce-t-il. Invité du Forum de la MAP, mardi 24 juillet 2018, Lekjaa déclare que le football national est d’abord une passion pour lui avant d’être une responsabilité. Par plaisir ou par nécessité, son franc-parler donne le ton sur un « stratège ». Assumant sa responsabilité et reconnaissant ses torts, le patron du football national souligne que la transition vers le mode sociétaire ne mettra pas un terme aux dysfonctionnements structurels du jour au lendemain. C’est un premier pas dans une marche de mille lieues.
À ses yeux, professionnaliser le football national c’est d’abord une stratégie de travail bien ficelée, avec en parallèle des infrastructures footballistiques de qualité. D’ailleurs, le Centre national de football de Maamoura sera fin prêt avant fin 2019. Le volet formation n’est pas en reste. Lekjaa appuie sur le rôle capital de la formation et la nécessité de procéder avec une méthodologie scientifique bien claire. « Aujourd’hui, on parle de l’avant et l’après-coupe du monde », explique-t-il. Formation veut dire tout bonnement des relations fortes et confiantes entre formateurs expérimentés et formés talentueux. Et si les formés étaient pistonnés et protégés? Lekjaa tranche sans faux-fuyant : « Dans ce cas, il faut s’attendre au pire ! ».
Présentant son bilan de 4ans, il se dit plus ou moins satisfait : « des résultats admissibles en général ». Les premiers clubs transformés en sociétés seront annoncés avant fin août prochain.
En chiffres
100 millions de dirhams : Le total de l’enveloppe budgétaire allouée par l’État à la campagne Maroc 2026
34 millions de dirhams : Le coût du nouveau siège
420 millions de dirhams : Les droits de retransmissions sur 4ans affectés à la Fédération.