On a un peu oublié le rapport de la Cour des comptes en 2015 sur l’Office national marocain du tourisme (ONMT), mais le dernier élaboré par une commission d’études de la Chambre des conseillers vient nous rappeler la réalité amère du tourisme au Maroc. L’inflation monte, le pouvoir d’achat baisse, les services se dégradent… Bref, une bulle d’insouciance et d’indifférence. Mais qui va la crever? Si l’ONMT n’a atteint en l’espace de 7 ans que 40% des objectifs de la vision 20-20 établie en 2010, la responsabilité incombe à qui alors? Un de ses anciens directeurs généraux est aujourd’hui patron de la RAM. De quel système de post évaluation parle-t-on donc? Le rapport soulève des dysfonctionnements au niveau de la gestion des dépenses, le sort des études commanditées, l’absence de stratégie marketing et de communication intégrée… Et ce n’est pas fini…
Au lieu de la revisiter, l’actuel ministre et sa secrétaire continuent d’opérer la même stratégie de promotion de la » destination Maroc ». La durée moyenne de séjour, de fréquence de voyages et de dépenses moyennes par touriste et par jour consistent toujours les mêmes critères retenus.
Ce n’est pas un secret de polichinelle : « avec un budget de 2.000 euros, vous pouvez passer un séjour d’un mois en Espagne au lieu d’une semaine au Maroc », commente un marocain résidant à l’étranger. Vous serez content d’en connaître les détails.